Appel au Boycott Contre Ripcurl Après une Publicité avec une Surfeuse Transgenre

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Appel au Boycott Contre Ripcurl Publicité Transgenre

Des internautes accusent la marque d’avoir remplacé une égérie de longue date qui critiquait les règles d’inclusion des athlètes transgenres de la Fédération internationale de surf.

Après avoir accompagné Bethany Hamilton (photo) pendant des années, la marque Rip Curl a décidé de mettre fin à leur collaboration suite à sa prise de position sur les règles de la World Surf League, avant qu’une nouvelle polémique vienne rajouter de l’huile sur le feu.

“Les athlètes masculins ne devraient pas participer à des compétitions sportives féminines. Point final.” Tels sont les propos de Bethany Hamilton, le 29 janvier dernier, sur X (ex-Twitter). La surfeuse professionnelle de 33 ans, victime d’une attaque de requin lorsqu’elle avait 13 ans, ne décolère pas, elle qui avait pris position en février 2023 contre la décision de la Ligue mondiale de Surf (World Surf League) de laisser les athlètes transgenres participer aux compétitions féminines.

Appel au Boycott Contre Ripcurl

La surfeuse avait aussi affirmé qu’elle ne participerait plus à aucune compétition officielle tant que la décision serait en vigueur. Suite à ses déclarations, Rip Curl, partenaire de longue date de Bethany Hamilton, avait choisi de rompre leur partenariat. Récemment, la polémique a été ravivée lorsque Rip Curl a mis en avant Sasha Jane Lowerson, une athlète transgenre, dans une campagne promotionnelle dédiée au surf féminin.

“Les commentaires sur cette publication ont été restreints.”

Avec une communauté de plus d’un million de followers sur Instagram, Rip Curl a cherché à apaiser les tensions en régulant les commentaires suite à une déferlante de messages injurieux. La marque a également fait face à un mouvement d’appel au boycott sur les réseaux sociaux, marqué par l’émergence de hashtags tels que #BoycottRipCurl et #RIPCurl, ce dernier jouant sur le double sens avec l’acronyme RIP, signifiant “Repose en paix”.

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“Nous avons heurté beaucoup de gens”

Mercredi 1er février, Ripcurl a démenti tout lien entre la rupture du contrat avec Bethany Hamilton et la campagne publicitaire dans laquelle apparaît Sasha Jane Lowerson. “Nous voulons promouvoir le surf pour tout le monde de manière respectueuse, explique la marque sur le compte Instagram des collections féminines. Mais nous reconnaissons que nous avons heurté beaucoup de gens par notre publication, et pour cela, nous sommes désolés. Pour clarifier, la surfeuse concernée n’a remplacé personne dans notre équipe et n’est pas une athlète sponsorisée.”

 Il en faudra certainement plus pour convaincre les internautes qui défendent une Bethany Hamilton qui, selon eux, a injustement été remplacée, Les hashtags #BoycottRipCurl, #RIPcurl (en référence à l’acronyme anglais R.I.P. pour “rest in peace”, “repose en paix”) ou encore #Savewomenssports, “sauvez le sport féminin”, souvent utilisé pour rejeter l’inclusion des athlètes transgenres dans le sport en général, se sont multipliés sur X, Instagram ou Facebook.

Des règles au cas par cas

Depuis le mois de mars 2023, les compétitions internationales de surf sont ouvertes aux surfeuses transgenres, sous réserve qu’elles démontrent une concentration de testostérone en dessous d’un seuil spécifique durant une année. Bethany Hamilton a exprimé ses sentiments sur ce sujet via une vidéo publiée sur son compte Instagram, soulignant son désir universel de respect et d’amour pour tous, malgré les divergences. Elle a cependant mis en avant ses préoccupations en tant qu’athlète professionnelle, questionnant l’impact de cette règle sur le surf et la place des femmes dans ce sport. Elle a conclu en affirmant qu’elle ne participerait pas et ne soutiendrait pas la World Surf League tant que cette politique resterait en vigueur.

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En 2021, le Comité international olympique (CIO) avait publié un rapport dans lequel l’organisation donnait des lignes directrice concernant l’inclusion des athlètes transgenres.

Plutôt que d’imposer une règle universelle applicable à tous les sports, le CIO a choisi de laisser les différentes fédérations sportives internationales prendre leurs propres décisions en matière de participation des athlètes transgenres. Cette approche permet à chaque fédération de tenir compte des spécificités de son sport, notamment en ce qui concerne les avantages potentiels liés à la puissance physique, à l’endurance et à d’autres facteurs qui peuvent varier significativement d’un sport à l’autre.

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